RAKU, RAKU NU ET CÉRAMIQUES ENFUMÉES

ISABELLE SÉROT

 

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I. Sérot

Imiter la nature. Quelle vieille question !

Reproduire cet idéal de beauté nourrit évidemment mon travail de céramiste. La nature me sert de source d’inspiration et il n’y a rien d’original dans cette démarche. C’est davantage par la combinaison des quatre éléments qu’elle met en scène qui m’intéresse. Jouer avec la terre, l’eau, l’air et le feu sont les matériaux de ma partition.

La terre me sert de passerelle pour “empreinter” la nature. Façonner, déchirer, étirer, couper, presser, caresser l’argile à des rythmes différents.

L’eau  indispensable à la plasticité de l’argile mais, aussi catalyseur de craquelures révèle la pièce mise à nu. Elle permet le décollement de l’émail pour laisser apparaître les surfaces enfumées que l’on nomme raku nu.

Apprivoiser l’air, tel un outil, je l’utilise pour faire vibrer les intensités de l’enfumage. J’aime nuancer les noirs, les gris, les blancs comme un unique son qui peut avoir une infinité de timbres.

Sans le feu, sans cette énergie vitale, aucune de mes pièces n’aurait de sens. Le carbone magnifie le blanc. La fumée s’apparente à un pinceau ou à un stylet ou un feutre pour laisser apparaître le graphisme.

Et la pièce surgit, vit ou ne vit pas.

Argile : du latin argilla, dérivé du grec argillos, de argos, signifiant d’une blancheur éclatante...